by Commandant MARCO

Blog spécial Manu Chao
par les fans . . . pour les fans . . .

★ Productions GAMBEAT ★

Productions GAMBEAT

https://www.youtube.com/watch?v=3u3V_f2a4JI&index=1&list=PLcCwbb0JYNmFwLxrYXTSJBFtn_BZ_3Gqf


DJ Gambeat (Radio Bemba Sound System)






Production Gambeat :

https://www.youtube.com/watch?v=3u3V_f2a4JI&index=1&list=PLcCwbb0JYNmFwLxrYXTSJBFtn_BZ_3Gqf CEUX D'LA MOUFF 
Te rappelles-tu ?

 Album paru le 05 mars 2017








https://www.youtube.com/watch?v=kttUwX-K84I&index=11&list=PLcCwbb0JYNmFwLxrYXTSJBFtn_BZ_3Gqf TEARS OF HOPE
Sem'anza

 Album paru le 03 octobre 2015






 

KE ONDA
Y Welcome ! 

 Album paru le 09 novembre 2010

  





SUPERMAZOO
Compétences universelles

Album paru le 22 juin 2009








SIX8
Chance

Album paru le 1er janvier 2006








CHE SUDAKA
Alerta Bihotza

Album paru le 14 novembre 2005











Interview de Gambeat (Jean-Michel Dercourt) en 2003 pour Sabor Discos :
Notre homme est le bassiste de Radio Bemba, la formation qui accompagne Manu Chao en concert. Nous l’avons rencontré à Lescar sur le site d’Emmaüs pendant la tournée Jaï Alaï Katumbi Express avec Fermin Murguruza. Arrivés pendant les balances, l’interview se fera après le concert.

Quasiment trois heures de set inoubliable, un vrai moment de bonheur en plein air avec le coucher de soleil en prime, dans la douce chaleur de début juin ! Qu’est ce que c’était bon !! Tous les artistes se sont déchaînés sur scène et le public le leur a bien rendu !!!
Quelques petites bières et nous retrouvons Gambeat backstage. Il est souriant et attentif à nos questions. Il donne l’impression d’être un gaillard au grand cœur. Mais il est très tard et tout le monde est fatigué. Nous stoppons cette première conversation. Rendez-vous est pris sur une autre date de cette tournée…
Impossible de revoir Gambeat à Bayonne ni sur le plateau du Larzac ni à Pampelune. C’est donc par mail que s’est finalisé notre entretient. Morceaux choisis !



Qu'est-ce qui t'a amené vers la musique puis vers ton instrument, la contre-basse ou la basse ?
Gambeat : j’aime la musique depuis que je suis morpion. Le rock, le twist, le punk destroy, la trash guinguette... J’aime la musique tout simplement, j’en écoute depuis toujours. J’aime danser depuis tout gosse. La musique a toujours été une très bonne thérapie pour moi.
C’est vers l’âge de quatorze ans que j’ai commencé à aller voir des concerts de rock and roll-psychobilly-punk en Belgique, Hollande, Angleterre et France. Je kiffais le slap de contrebasse déjà sur mes disques de rockabilly, alors imagine dans les concerts ! Ca me rendait bien guedin au point de danser des heures sans arrêter !!
J’ai choisi la contrebasse pour le son du slap, l’harmonie : d’la balle !!! Quelque chose qui me convient bien. Mais j’ai commencé la musique bien plus tard vers dix-neuf ans ou vingt ans. Je ne me rappelle plus exactement !! J’ai acheté ma première contrebasse et je me suis fait la guerre pendant quelques mois avec mes skeuds et quand j’ai commencé à aligner trois notes c’étais parti mon kiki !

Au départ, tu as joué dans une veine alternative, était-ce un effet du moment ou des influences ?
Gambeat: Moi, je viens de la rue. J’ai commencé à faire de la musique dans la rue. Je fais de la musique depuis 15 ans.
Maintenant avec Manu, on gagne bien notre vie pendant les tournées. Mais je fais d’autres choses à côté car je n’ai pas « le portefeuille de Manu Chao »...


Parle-moi de la création des French Lovers, du trash-musette et de l'album "Dans les Rues d'Ici".
Gambeat : 1989-90 rencontre des French au New Moon, concert de la Mano et en première partie les Hellskrack (le groupe avec qui je jouais à l’époque). Captain des French me fait une proposition pour une tournée dans le sud de la France. Ils sont en panne d’un contrebassiste. Je vais à la répétition une semaine après et nous voila parti !
Ce n’est pas de la trash-musette, c’est de la trash-guinguette, nuance mon très cher. Et fut inventée par les French Lovers et les Hellskrak. La trash, c’était la fusion entre les deux.
On a signé cher Barclay pour trois albums. Quelle connerie !!! Mais il faut en faire pour comprendre. Donc premier disque et dernier chez barclay « Dans les Rues d’Ici » avec les French Lovers, 15 000 copies. Mais comme on n’en a pas vendu beaucoup, ils nous ont mis vite fait bien fait dans un tiroir et voilà !!!


Tu as joué dans le métro parisien avec ton collègue Bruno ROY (accordéon), période difficile ?
Gambeat : j’ai effectivement joué dans le métro parisien avec les French. A l’époque, c’était à la mode de jouer dans le métro. Sauf que quand tu descends dans le tromé tous les jours, c’est pour sortir des brouzoufs. Période difficile mais on a survécu.


Ta première rencontre avec la Mano, c'était lors des concerts organisés par la Caravane des Quartiers, non ?
Gambeat : La première rencontre avec la Mano c’était en Bretagne vers 1987-88. J’étais en tournée avec les Zgeg Boogie Boy, mon premier groupe spécialiste en rue, parking, maison, autoroute, bar, terrasse, au mitar... Qui es-tu, d’où viens-tu, que fais-tu ? Pas de réponse au cachot…
La Mano jouait ce jour là avec FFF. Le concert était terrible !!! Le son et l’ambiance étaient au rendez-vous ! Je connaissais des gens du festival. Ils m’ont laissé monter sur scène pour voir le concert. Et dans les dix minutes, j’étais en train de tirer des bouteilles d’eau sur le public. Je me suis fait pote assez rapidement avec quelques membres du groupe. Ensuite bien sûr, d’autres concerts encore et encore. La caravane à l’époque n’existait pas encore.


Parle-moi de l'exprience de l'Expreso de Hielo en Colombie. Les French Lovers devaient jouer dans les gares, non ?
Gambeat : EL Expresso del Hielo y del Fuego, un train plein de surprises, de la musique, du spectacle pour enfants, petits et grands ! Avec les French, on a atterri en Colombie par un gros coup de chance. D’abord Manu m’avait parlé du projet et m’avait invité à y participer.
Bien sûr il fallait de la thune pour y aller. Voilà ce que j’ai fait : je suis allé voir P. Murray, le producteur et après trois bonnes heures de tchatche j’emporte un chèque avec la somme pour payer le voyage ! Mais pas seulement pour moi, pour les cinq French plus un rodies !! J’avais décroché un bon deal.
La suite, tu la connais des concerts à gogo sur le train, dans les casas de putas et dans des endroits bien plus malfamés. Trois mois de purs délires dans une ambiance du tonnerre. J’ai perdu neuf kilos durant cette période !!! On mangeait que des fruits, bonne diète ! Ce fut pour ma part, jusqu’à aujourd’hui, le plus délirant et le plus beau souvenir de ma vie.


Quelles sont tes influences latino-américaines ? Qu’y as-tu entendu ?
Gambeat : Mes influences en Amérique latine, c’est vague… Je pourrais citer des groupes que personne ne connaît. Ce que je pourrais te dire ce sont des noms que tout le monde connaît comme Todos Tus Muertos, Los Fabulosos Cadillacs...
On a rencontré énormément de groupes. On a ramené énormément de disques, de maquettes, que j’écoute.
J’aime bien toute l’Amérique Latine, toute cette faune.
De la cumbia, on en a surtout écouté en Colombie. Là-bas, nous avons fait ce voyage pendant lequel nous avons écouté beaucoup de musique colombienne, des styles différents, des dérivés de la cumbia. Nous avons rencontré beaucoup de gens différents. Ils sont très riches culturellement, on a écouté de la musique indienne, des trucs hallucinants.
Mes influences sont énormes, car j’écoute vraiment de tout. Je ne suis vraiment pas raciste musicalement. Cela me fait chier de citer des noms.


Parle nous un peu de ces périples que vous avez effectués sur place.
Gambeat : Nous avons fait le lac salé de Iounit (?), il y a des images sur le DVD.
On s’est tapé un bon délire en partant avec trois 4X4. Il n’y a que quatre mille kilomètres de route en Bolivie, le reste c’est de la piste. On s’est fait un voyage rock’n’roll, comme avec le train !
On a fait le Pérou, l’Equateur. Partout, où l’on est allé, il se passait quelque chose !
En Equateur, la dollarisation venait de tomber ; des manifs énormes au Pérou à cause des fraudes de Fujimori. Après, on est arrivé en Bolivie où il y avait un couvre-feu, interdit de sortir après dix heures du soir, à cause de manifs étudiantes la veille.
En Uruguay, nous avons été dans un petit village à cent cinquante kilomètres de Montevideo, où se reproduisent les loups de mer. Les gens étaient en train de se battre contre des promoteurs qui voulaient construire et détruire ce superbe site.
En Argentine, les gens avant n’avaient rien et là ils avaient moins que rien, ils manifestaient en tapant sur des gamelles.
Au Chili, on s’est fait charger par les flics à la fin d’un concert, ils ont embarqué l’accordéoniste. Après le concert, il restait deux à trois cent personnes et les flics ont chargé sur tous les jeunes. Nous avons dû sortir pour essayer de calmer les choses. Cela a été chaud cette histoire.
Au Brésil, Rio, c’est toutes les villes du monde réunies en une seule ! On est allé jouer pour les Sin Tierras sur une petite scène à côté du lieu de sépulture de 2 personnes qui avaient été tués juste avant.
On est remonté sur le Mexique, on a joué en soutien pour le Chiapas. On a fait 2 concerts de soutien à San Cristobal et Guadalajara. On est allé donner l’argent au subcommandante Marcos. On était dix et eux aussi, ils sont venus nous chercher masqué. On avait rendez-vous dans une petite chapelle, je crois. On s'est fait un ping-pong musical avec les musiciens du groupe qui jouaient pour les Zappatistes. Cela a duré une heure et demi environ. On leur a donné l’argent sous forme de petits paquets que nous avions sur nous à cause des contrôles de police. On y est resté quatre jours. Il y avait des Italiens qui étaient là-bas pour monter une turbine afin de donner l’électricité au village.
On fait un concert mémorable sur la place du zocalo. On nous a dit que l’on avait fait 150 000 personnes presque autant que Los Tigres del Norte qui est le groupe national.
On a fait un peu les Etats-Unis avec un concert à New-York dans Central Park.
On en a tellement fait que je ne me rappelle pas de tout.


Les grosses tournées avec Radio Bemba, c'est l'Amérique Latine et l'Europe. C'est quoi tes meilleurs souvenirs avec le recul ? Rencontres ? Soirées ? Expos ? ...
Gambeat : Difficile de dire celui-là non ou celui-là oui ! Partout où je suis allé, c’était super !! Je me réfère aux gens surtout du public. Maximum respect ! C’est une question très très difficile.


Y'a un projet de tournée en Asie, non ? Qui sont les nouveaux cuivres arrivés sur le concert de Bayonne ? (début août 2003)
Gambeat : On a annulé la tournée en Asie pour la simple raison que le planning est chargé à bloc et que la fatigue se doit d’être gérée. On la reporte à une date ultérieure. Les cuivre ont été embauchés juste pour l’été. Buena gente.


Est-ce que c'est facile de concilier une vie de famille quand on part en tournée aussi longtemps ?
Gambeat : Non, ce n’est pas facile. Quand on tourne plus d’un mois, ça fait long pour les enfants. J’explique aussi à ma fille que je fais un boulot qui me plait et que je suis heureux avec mes potes tocando.


A partir de quand t'es-tu installé définitivement en Espagne ? Parle-nous de la movida barcelonaise aussi...
Gambeat : En 95, nous sommes allés vivre deux ans à Madrid dont un an et demi avec la première équipe de Radio Bemba. Au retour de Colombie, fin 1994-début 1995, nous avons fait une tournée de trois mois dans toute l’Espagne. On a joué avec beaucoup de groupes espagnols, on a bien kiffé.
Maintenant, nous habitons tous à Barcelone depuis cinq ans.
Il est vrai qu’au niveau culturel, Barcelone est une ville complète. Madrid est différente, c’est un autre délire. Barcelone, c’est aussi la Catalogne, ce sont des indépendantistes avec leur langue, comme les Basques. Madrid, c’est la capitale, tous les fous de toutes les régions d’Espagne y sont réunis. Bien sûr, il y a des madrilènes mais se sont surtout les provinciaux qui font l’ambiance.
Barcelone a sa movida aussi, et elle attire beaucoup d’étrangers. C’est une ville très métissée. Culturellement, ils ne sont pas encore au top car il manque des petits détails, mais de toute l’Espagne, c’est la Catalogne qui bouge le plus. Barcelona a plein de salles, de lieux de rencontre pour tous types d’art, un circuit alternatif, beaucoup de musique de rue, de spectacles de cirque, de performances en tout genre...
Le temps y est plus agréable. Ensuite avec le fait que Manu se soit installé ici aussi, ça devient plus facile pour les répétitions.
Joindre l’utile à l’agréable, la movida en Barna : ça déchire !!! Et tout ça, à côté de la mer !!!


A un moment du concert, Manu évoque le quartier gothique et le Raval.
Gambeat : Le gothique, c’est son quartier. Moi j’habite le Raval. Le gothique est très touristique, le Raval beaucoup moins.
Il y a plein de trucs du côté Raval, c’est un peu Barbès, c’est une autre ambiance. Je m’y plaîs bien, j’y vis depuis quatre ans. J’y retrouve l’ambiance de quartier comme en France. En plus à Barcelone, il y a la mer ! ! ! C’est un autre facteur qui entre beaucoup en jeu.
Barcelone, quand tu y débarques et que tu y es conduit par les bonnes personnes, la buena pena, c’est fabuleux, mais il ne faut pas exagérer non plus. Tout abus est dangereux.
Je suis bien là bas. Bosser avec Manu, c’est vraiment cool. Quand on a envie de se voir, on se voit. Parfois, nous jouons dans des petits bars à deux francs où ne peuvent y rentrer que vingt à trente personnes, et aussi parfois sur la place Catalunya pendant une demi-heure. On se fait de petits délires comme ça.


En parlant de bar, parlons de l’ancien Casa Babylon, le fait qu’il ait appartenu à Manu Chao à été utilisé...
Gambeat : A ce sujet, je dirais no comment ! Cela a été un coup d’épée dans l’eau autant pour moi que pour Manu.


En tout cas cela a été utilisé.
Gambeat : En effet, mais pendant très peu de temps. Le bar tourne toujours et nous nous faisons d’autres choses.


Les gimmicks vocaux que tu rajoutes pendant les concerts, cela te vient des sounds systems jamaïcains ?
Gambeat : Les ambiances que je fais dans les concerts sont pour beaucoup improvisées et d’autres proviennent de mes vieux disques de rock steady, de ska en général, le tout avec de l’envie que ça cartonne ! J’adore faire ce qui me plaît sur les ambiances. Le public aime aussi ce style d’énergie avec la voix.


Justement, le sound system qui tourne après le concert, c'est toi qui le gère, non ? Quel type de musique as-tu tendance à y diffuser ?
Gambeat : Ce fameux sound system est totalement improvisé à part quatre ou cinq qu’on a fait avec des percus. Un style, je n’en ai pas vraiment. Je pitch de tout, pas de style en particulier, beaucoup de remix…


Au sein de Radio Bemba, comment ça se passe avec sieur Chao ?
Gambeat : Avec sieur Chao, le boulot est efficace : deux semaines de répèt’ et ça roule ! Mais attention, le boulot c’est le boulot !! Il a une certaine facilité pour gérer le groupe sans trop de problèmes. Il est très exigent avec nous comme il l’est pour lui, mais c’est tout de même une putain de bonne école !!!


Que fais-tu quand Radio Bemba ne tourne pas ?
Gambeat : Quand le RB ne fonctionne pas ? Ben plein de choses !!! Ma fille, c’est avec elle que je passe le plus de temps. J’aide à la création, fais du sport !!!! Et j’ai le home studio que je monte petit à petit pour pouvoir un jour faire de la petite prod… Enfin je ne m’emmerde pas si c’est ce que tu veux savoir !


Quels sont tes projets personnels ?
Gambeat : Faire un disque avec Pirate Urbain, mon pseudo groupe, et seguir adelante !!




Merci à Gambeat pour son amabilité et sa disponibilité.
Propos recueillis par Gary et Toshiba.
Transcription Sandra Berlon.




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